L’addiction au smartphone se caractérise par une utilisation excessive de ce dernier. Cette addiction comportementale est également connue sous le nom de “nomophobie” (no-mobile phone phobia, ou “la phobie de l’absence de téléphone”).
Aujourd’hui il y a presque 4 milliards d’utilisateurs de smartphones dans le monde. Une étude publiée par Virgin Mobile a démontré que ces milliards d’utilisateurs reçoivent 430% de messages et de notifications de plus qu’il y a 10 ans. Ils envoient également 280% de messages en plus qu’avant.
Cette augmentation de l’utilisation de son téléphone semble être une nécessité dans la vie moderne d’aujourd’hui. Cependant cela peut aussi poser des problèmes et avoir des conséquences négatives. Une simple recherche sur Google Trends montre que la tendance pour le mot-clé “addiction au smartphone” ne fait que monter.
Les téléphones sont par nature addictifs
Avec l’avènement des smartphones, notre vie a beaucoup changé. Cet appareil nous permet d’avoir une information accessible et très rapidement. En outre, ce côté pratique a un prix. Il est aujourd’hui très difficile de poser son téléphone sur la table et de le laisser tranquille plus de quelques minutes.
Il retient sans arrêt notre attention. Il sonne, il vibre, il affiche de belles couleurs et en plus, les applications sont conçues de telle sorte que vous avez toujours envie de retourner dessus. Par exemple, l’application Instagram vous rappelle gentiment que votre ami vient de publier une “story” et vous invite ainsi à ouvrir l’application.
Le but de fond recherché par ces applications est de vous retenir pour vous proposer un maximum de publicités, et de récolter un maximum de vos données personnelles.
Les effets négatifs de votre addiction au smartphone
L’utilisation chronique d’un téléphone est une forme d’addiction, au même titre que la drogue ou l’alcool.
S’il en en croit des études scientifiques, le fait de passer plusieurs heures chaque jour devant son téléphone peut endommager négativement une personne. Aussi bien d’un point de vue psychique que physique. Les symptômes se rapprochent de ceux qui ont une addiction aux jeux d’argent.
Parmi les effets indésirables de l’addiction au téléphone, on retrouve :
- Sommeil perturbé
- Difficultés à se concentrer
- Accroissement du stress
- Solitude
- Sentiment d’insécurité
- Blocage de la créativité
- Développement de l’anxiété
- Dégradation de la vie sociale
- Réduction des capacités cognitives
- Troubles psychologiques
En plus des dommages sur le mental, votre téléphone emet beaucoup d’ondes électromagnétiques qui pourraient être nocives pour vous si vous en abusez. Afin de limiter votre exposition aux ondes, vous pouvez décider d’acheter un téléphone avec un indice DAS faible.
Diminution de la matière grise
Il a été démontré que l’utilisation obsessionnelle d’un smartphone peut changer les mécanismes de “récompense” du cerveau de façon chimique. Lorsque nous prenons du plaisir, nous sécrétons de la dopamine.
Cela est normalement le cas lorsque nous faisons du sport, ou que nous accomplissons quelque chose dont nous sommes fiers. Dans le cas du téléphone, les réseaux sociaux finissent par “déprogrammer” les mécanismes de récompenses de notre cerveau à coups de petites doses de dopamine successives.
La matière grise qui se trouve dans notre cerveau qui est connectée à la partie centrale du système nerveux et qui permet notamment de contrôler nos mouvements, nos émotions, ou encore notre mémoire. Une étude récente qui a scanné les cerveaux des participants ayant une addiction au téléphone a fait ressortir un changement au niveau de leur matière grise.
D’après les chercheurs, la forme et le volume de leur cerveau ressemblaient à ceux de personnes droguées.
Le volume de la matière grise de ce groupe de personnes accros à leur téléphone avait notamment diminué dans certaines zones, comme cela a été observé chez des personnes avec une addiction à une substance psychotrope.
Signes et symptômes de votre addiction
Il y a une mince distinction à faire entre une utilisation saine et l’utilisation compulsive d’un mobile. Une trop lourde dépendance peut ainsi mener à une addiction au smartphone. Un journal publié par le “National Library of Medicine” aux États-Unis démontre que 6,3% de la population a une addiction au smartphone.
Cette addiction est plus élevée chez les jeunes personnes en dessous de 30 ans, avec une moyenne de 16% d’adolescents accros. Alors, bien que l’utilisation chronique d’un téléphone soit prévalente, comment distinguer une utilisation normale d’une utilisation excessive ?
Ci-dessous, quelques signes qui montre si quelqu’un à une addiction au téléphone :
- Mentir sur son utilisation réelle du téléphone
- Vos proches se font du souci pour vous
- Négligence sur les tâches à accomplir
- Regarder de façon répétée le profil des gens
- Procrastiner sur son travail
- Peu ou pas de vie sociale
- Irritabilité en l’absence de son téléphone
- Se lever pendant la nuit pour regarder son téléphone
- Regarder son téléphone dès que l’on n’a rien à faire
- Peur de manquer des informations importantes
- Entendre des notifications alors qu’elles ne se sont pas produites
Ne laissez pas votre téléphone vous empoisonner la vie
Bien que l’utilisation d’un smartphone nous rend bien des services dans le quotidien, cet outil peut également devenir un vrai danger, voire un poison. À l’heure actuelle, cette condition est encore relativement nouvelle et nous ne connaissons pas encore tous les tenants et les aboutissants de cette addiction.
Si vous êtes inquiet sur votre propre utilisation ou par celle d’un de vos proches, il n’est pas encore trop tard pour agir et ainsi limiter l’utilisation excessive du téléphone. Il faut vraiment prendre au même degré l’addiction au téléphone que l’addiction à la drogue.
Prenez ainsi le temps de réfléchir sur une façon de réduire votre addiction. Cela peut par exemple consister à se fixer une limite quotidienne, et à se créer de nouvelles habitudes. Pour cela, il faut que vous fixiez des objectifs et que vous trouviez des activités alternatives à faire pour combler le manque.